"Quand
Parker rencontre Jarod" par Electre
Première
Partie
6h54.Le
réveil sonne. Parker se lève. Encore une journée qui prévoit d'être réjouissante.
La veille, ils avaient retrouvé la trace de Jarod : à Las Vegas. Mais c'était
inutile de se presser : le résultat allait être le même. Elle irait,
trouverait effectivement la planque de Jarod mais pas l'intéressé. La même
journée, la même fin...Pas si sûr...Cette fois ci, elle y avait été
envoyée seule. Pas de Broots, ni Sydney, encore moins de Lyle...C'était
surprenant, mais elle s'en fichait du moment que ces mollusques n'étaient
pas à ses baskets ... enfin talon ( qui serait plus approprié dans le
cas de Mlle Parker! )
8h02.
Embarquement dans l'avion, direction Las Vegas ... que de souvenirs dans
cette ville... La fouille au corps ( mais ce n'était pas Jarod qui
l'avait faite....) ( electre tu dérapes ma vieille...! ben quoi c'est
juste le brouillon!!!! )
9h54:
Arrivée, Mlle Parker pensait que cette journée allait être normale, et
liée par ce fameux destin qui l'empêchait d'attraper Jarod ( pour elle
ou pour le Centre)Qu'importe ... Ce qu'elle ne savait pas, c'était que
les " Cupidones Shippeuses" avaient les flèches de l'amour, et
le fil du destin entre leurs mains...Et tant que la chose n'arriverait
pas. Elle devrait refaire inlassablement la même journée...
10h03:
Un pied...euh talon par terre. Que l'aventure commence....
10h03:
Las Vegas tremble...Elle est là, toute de cuir vêtue. Elle n’a
qu’une adresse à la main: Dirty Trick Motel: Chambre 69.
«
Motel Dirty Trick » dit elle au Taximan...
«
Pardon??? »
«
Dirty Trick Motel êtes vous sourd? »
«
Non, mais ce n’est pas un endroit où une jolie dame comme vous devrait
aller... »
«
Un ami m’y attend »
«
Oh, je vois »
«
Vous voyez quoi ? »( MP commence à être légèrement exaspérée)
«
Rien... »
«
Jarod... » ( Elle commence déjà à s’énerver contre Jarod, alors que
ce n’est que le début de sa mission...)
10h41:
Arrivée à la réception du Dirty Trick Motel...L’hôtel est assez
miteux, et d’un style assez particulier.
«
Je commence à comprendre pourquoi les trois autres n’ont pas voulu me
suivre... » ( Au réceptionniste): Bonjour, chambre 69 s’il vous plait.
»
«
69??Oh, ho , vous devez être Mlle Parker. »
«
Tiens donc vous connaissez mon nom? ( sourire si connu de MP : toutes
dents bien visibles...). Jarod, il faudrait te renouveler. »
«
Nous avons réservé cette chambre pour vous depuis 5 jours... »
«
Trop aimable »
«
Jarod a déposé vos outils de travail. Je vais vous y conduire, si vous
voulez bien me suivre... »
«
Outils de travail? » ( Ils arrivent devant la chambre 69.)
«
Voilà. Tenez les clefs...La chambre est réservée pour encore deux
jours, si vous avez besoin de quoique ce soit vous venez nous le demander.
»
«
Ca ira merci »
«
Oh, une dernière chose...Si vous pouviez essayer de faire ça dans le
calme, ou de faire le moins de bruit possible, ce serait bien...pour les
autres clients... »
«
Le moins de bruit possible?? ( Parker ne comprend pas bien). Je ferais de
mon mieux... » MP ouvre la porte et se retrouve dans une chambre rose et
noir, un peu rouge...surtout crade...avec des tableaux d’un goût
douteux sur le mur...Ca lui rappelle un de ces motels qu’avait fréquenté
Jarod dans sa période Gigolo...Rapide coup d’oeil. Elle tombe sur
plusieurs cartons, elle les ouvre et : cuissardes, latex, vinyl, cuir,
gels, arômes, poupées, revues, guides, instruments de toute sorte....Le
téléphone sonne...
[...et
non c’est pas Jarod! Perduuuuuu]
«
Sydney? Ca pourrait aller mieux. Jarod nous refait une période de crise.
La dernière c’était quand? Il y a 6 mois c’est ça? Zoey: la rousse
au QI de Virenque...Et bien il a l’air d’avoir de gros problèmes de
ce point de vue là car il m’a laissé des cartons remplis d’objets
d’un goût douteux...Ne vous inquiétez pas, je vous ramènerais à vous
et à Broots de quoi vous tenir chaud durant les longues soirées
d’hivers... [ On frappe à la porte] Au revoir Sydney.[ Raccroche
violemment? Non, « raccroche à la MP »!] » Elle va ouvrir la porte. Un
individu ( comment pourrait t’on le décrire?? Vous voyez Doc Gynéco??
Ben voilà c’est lui!).
«
Saluuuuuut...C’est toi la fille qui fait tout? »
«
Non, il doit y avoir erreur sur la personne... »
«
J’crois pas non...C’est marqué sur le prospectus.. »
«
Quel prospectus? »
«
Celui là...[ Photo d’un prospectus avec marqué dessus : « Parker en
cuir, Parker t’fait cuir. Chambre 69. Dirty Trick Motel » ( une oeuvre
de Jarod) »« Ce n’est pas moi désolé! »
« Ah, bon! Tu lui ressembles vachement à la fille sur la photo »
« La photo?( Parker retourne le prospectus avec une photo...euh une
photo!!!!!)...Jarod!!! Effectivement mais là je suis en rendez vous... »
« Ben c’est pas grave! »
« On est déjà 16! »
« Ben, c’est pas grave... »
« J’aurais pas le temps de m’occuper de toi. Ce serait bête non? »
« Ah, ouuuaaii... »
« Reviens plus tard, en m’attendant tiens ( elle lui refile une K7...et
referme la porte.) » MP boue mais....téléphone!! Et c’est....non,
c’est pas Jarod!! »
« Quoi? Lyle? Laisse moi le temps d’arriver, tu veux?...Rien qui ne
puisse d’intéresser...Non, Jarod n’est pas là. Ce n’est pas son
genre de rester dans ses dernières planques...Oui c’est ça. Dès que
j’aurais du nouveau tu seras le premier à le savoir...( elle
raccroche...)
11h47...Le temps passe. Mlle Parker inspecte. Mais rien du tout, on
refrappe à la porte...
« Bonjour, je viens voir la fille qui fait cuir. »
« Elle est occupée. »
« On peut repasser? »
« Bien sûr ( elle lui claque violemment la porte au nez...Le téléphone
sonne...Qui c’est... JAROD!!
« Salut, Mlle Parker! Alors ces consultations, ça se passe bien? »
« Hmm, viens donc et tu verras par toi même! »
« Oh, je crois déceler de l’amertume dans ta voix? Aurais-je oublié
de laisser quelque chose? »
« Non, tu as oublié d’emporter des choses. Comment vas-tu faire sans
tous ces instruments? »
« Oh, ne t’inquiètes pas pour moi... »
SILENCE... « Qu’est ce que tu veux Jarod? ( Souffle Miss Parkerien) »
« Et bien, je me suis dit que comme nous étions le jour de la Saint
Valentin...tu pourrais pour une fois vivre pleinement cette journée. »
« Meaning? »
« Et bien, tu vas recevoir toute la journée la visite de personnes en
manque d’amour... »
MP lui coupe la parole: « En manque d’amour. Fais la à d’autres
Jarod. Ces Gens ne sont ici que pour une seule chose... »
« La cuissarde et le martinet assortis? Comme sur la photo... »
« T’as tout compris...Alors viens en au fait. »
« Ces gens recherchent peut être autre chose, Parker...Essaie de les écouter,
de les comprendre, tu trouveras peut être aussi des réponses... »
« Des réponses à quoi? Comment manier le fouet avec des menottes? »
« Ou comment retrouver goût à l’amour, après tant de chagrin...( il
raccroche...) »
12h39. Parker est sortie pour aller déjeuner. Au cours du repas, coup de
téléphone, et c’est...
« Broots?! Quoi? »
« Jarod est encore à Las Vegas, Mlle Parker! Nous avons intercepté un
signal, et après localisation nous avons pu trouver d’où il
provenait... »
« Accouchez Broots! »
« Il a loué une chambre, euh...Dirty Trick Motel... »
« Chambre 69, je sais vous ne m’appreniez rien! »
« Non, non, chambre 81 »
« Il est descendu...dans mon motel...Broots vous ne bougez pas, et vous
restez près du téléphone...Je veux l’équipe de nettoyeur prête à
partir à n’importe quel moment... ( Elle raccroche...) Chambre 81... »
13h24: Retour à l’hôtel...Mlle Parker remonte à sa chambre, histoire
de lever les soupçons. Devant la porte de sa chambre, se tiennent 7 ou 8
personnes..
« Je ne prends pas en rendez vous l’après midi désolée... ( Une idée
lui vient à l’esprit, elle attrape par le col un homme à l’air
penaud et l’emporte dans la chambre)...Je vais faire une exception pour
lui. Les autres allez voir ailleurs... ( elle referme la porte): Vous
allez m’aider... »
«Mais, je n’ai pas beaucoup d’expériences dans ce domaine... »
« Moi, j’en ai. »
« Je sais c’est marqué sur le prospectus: plus d’expérience que
Dame Nature... Vous savez ce n’est pas mon genre, je veux dire, je ne
suis jamais venu...Mais ma femme m’a conseillé de venir vous voir.. »
« Quel femme attentionnée vous avez! »
« Oui, mais je n’approuve pas cette pratique. »
« Moi non plus. Alors vous allez oublier le prospectus, me rendre un
service et rentrer chez vous, mettre les points sur les i à votre femme.
»
« Mais... »
« Pas de mais, euh... »
« Wildfried »« Wildfried...Imposez vous...Montrez lui qui est l’homme
à la maison...En attendant, vous allez venir avec moi... »
14h32: Devant la chambre 81. Mlle Parker est près de la porte.
« Pourquoi avez vous une arme? »
« Ce n’est pas une arme. C’est un vibromasseur en forme
d’armes.. »
« Ecoutez, je ne sais pas si je peux... »
« Si allez y, frappez!!! »
14h33: La porte de la chambre 81 s’ouvre...
« Bon, bon, bon, bon, bon, bon, bon, jour...Ma douche ne marche
plus et je voudrais savoir si je pouvais vous emprunter la vôtre? »
Mll Parker affiche un visage horrifié par tant de euh…tant
d’originalité..« Quel plouc ! »
« Vous avez vu le gérant?...enfin ce n’est pas grave entrez..(
La personne ouvre la porte, à ce moment là MP pousse Wildfried qui tombe
200 mètres plus bas. Elle se retrouve nez à nez avec Jarod.)
« Salut Jarod »
« Tu n’as plus d’eau chaude Parker? »
« Tu viens avec moi, et ne tente rien je t’ai en plein dans le
viseur. »
14h44: Arrivée de Jarod et Mlle Parker dans la chambre 69 ( celle
où y’a les outils!!)
« Alors la roue tourne... »
« Crois tu que je n’ai vraiment pas voulu ceci Parker? »
« De quoi tu parles? »
« Que tu m’attrapes...Tu n’as pas trouvé ça trop simple? Tu
ne crois pas que j’allais me faire avoir de cette façon...par Wildfried...
»
« Fais la à d’autres... »
« Broots a apparemment bien reçu l’info: chambre 81. »
« A quoi tu joues Jarod? »
« Je voulais te parler... Alors tu as le choix: soit tu appelles
le Centre et tu me ramènes, soit tu m’écoutes.. »
« Soit je t’écoute et je te ramène au Centre... »
« C’est une option... »
[Toc, toc, toc…on frappe à la porte...]
« ...Ouai, saluuut, j’chuis venu tout à l’heure, tu m’avais
dit de repasser... »
« J’ai un client ( MP désigne Jarod, assis sur une chaise
attaché avec des menottes..) »
« Oh, wouaaaiii, tu lui fais quoi là???Salut mec ( il fait un
signe de la main à Jarod qui lui répond..) J’peux voir... »
« Ca gâcherait la surprise... »
« Ce matin vous étiez 16.. »
Parker exaspérée prend un bout de papier et fait mine de noter un
rdz vs.
« Et mec alors c’est comment? »
« Sauvage...la perfection.. »
Parker lui donne un papier:« Voilà c’est fait... » et referme
la porte sur lui.
« Va falloir te lever tôt demain, t’auras du boulot... »
« Rigole, tu riras moins ce soir (elle prend le martinet et le
colle contre la joue de Jarod...) »
« On peut parler à moins que tu veuilles ( il désigne le
martinet du regard...) »
« Je vais t’en mettre un coup, tu vas voir...(SILENCE)...tu
voulais parler vas-y... »
«Détaché ce serait mieux... »
« Tu gardes quand même les menottes.. »
« Je te reconnais bien là, Parker... »
16h47: Début de conversation...
« ...et arrête avec tes insinuations malsaines... Va droit au
but. »
« Ca fait 5 ans que j’essaie de te faire comprendre que je ne
veux que ton bien... 5 ans que j’essaie de te faire comprendre que ceux
en qui tu as confiance te mentent et sont faux.. »
« Oui, bien sûr et je devrais avoir confiance dans un homme qui
m’envoie dans un motel au nom douteux, me fait passer pour une fille qui
manie le fouet comme personne... »
«Est ce un mensonge? »
« Non...mais...eh, ne détourne pas la conversation...et ( le téléphone
sonne)...Quoi? Lyle??...Où es tu??...A Las Vegas?...Qu’est ce que tu
fais ici, je m’en occupais!...Tu...Lyle!!!Lyle!!!!...Il a raccroché. Tu
vois Jarod, ça ne dépend pas de moi. »
« Lyle arrive? Parker?! »
« Il sera là dans peu de temps. »
« Parker, tu dois me laisser partir. »
« Jamais, ma mission sera terminée ce soir! »
« Tu vas m’attraper, m’emmener au Centre, et après?
Qu’auras tu gagné? »
« Ma liberté. »
« Contre la mienne? Tu appelles ça la liberté?
Que je sois au Centre ou pas, tu ne seras jamais libre du Centre. Je le
sais, je ne le suis pas moi même. En Floride, ou à Seattle, ils te
tiennent toujours, Parker. La liberté tu l’obtiendras une fois que tu
auras la vérité et que tu auras trouvé les personnes en qui tu as
confiance! »
« Je suis époustouflée par la manière dont tu peux passer
d’un sujet à un autre! Des accessoires coquins au principe même de la
liberté...C’est donc ça être un génie? »
« Parker, écoute moi. Une fois que tu m’auras ramené, que
feras-tu? Tu sais pertinemment que si nous voulons les réponses sur notre
passé et nos origines, nous devons fonctionner ensemble. Fenigor
l’avait dit: nos origines sont liées, nous avons un destin commun...Ta
mère me l’a dit... »
« Ma mère...t’as demandé de me confier un message que tu
n’as pas été sensé me rapporter Jarod...Tu déformes...Tu changes la
vérité, tu l’arranges... comme d’habitude. Ca ne marche plus. »
«Pourquoi tu n’as pas confiance en moi ( au fait désolé de
casser l’ambiance mais il est 18h03...)? A deux on irait plus vite, on
pourrait trouver ce qui unissait ta mère et la mienne...ce que nous cache
le Centre: toi dedans et moi dehors on irait deux fois plus vite... »
« Exactement pendant que je serais prisonnière là bas, toi tu
serais libre de vaquer à tes occupations: aider la veuve et l’orphelin...profiter
de la vie. »
« Quoi? »
« Rien.. »
«Attends... Tu considères que si tu arrêtes de me chasser, tu ne
serais que la seule prisonnière du Centre?(...Silence...)Tu te
considères prisonnière? Et en me chassant ça te donne l’impression
d’avoir un but au Centre et de ne plus être la proie mais le chasseur,
c’est ça? »
« Tu racontes n’importe quoi! Je ne suis pas une victime. Je
suis au Centre parce que je le désire. »
« Désirer rester au Centre! Fais moi rire! Tu as peur... peur de
me faire confiance et d’ouvrir les yeux sur ce mirage de cette vie que
tu mènes jusqu’ici. »
« Je sais ce que le Centre a fait, je sais que ma mère, Tommy et
plusieurs personnes sont mortes à cause de leur lien avec lui. Je sais ce
que Raines a fait. Il n’y a aucun mirage Jarod...Je reste au Centre le
temps de te ramener et de trouver les assassins. Une fois ceci fini, tu
pourras faire ce que tu veux: t’échapper, même incendier le Centre si
tu le veux, je n’en aurais plus rien à faire. »
« Ce que tu as omis de dire c’est que nos familles sont
liées...Et que tu ne pourras jamais rompre ce lien... »
« Une photo ne signifie rien. »
« C’est bien plus qu’une photo. Il n’y a pas que ça. Tu as
un don, et ta mère t’as demandé de l’exploiter. Tu es rattachée à
ta famille et donc au Centre que tu le veuilles ou non, tout comme je le
suis. Tant que tu nieras cette évidences, tu avanceras dans le noir.
Qu’as-tu à perdre en me faisant confiance? Je ne t’ai jamais trahi,
jamais faite souffrir. Je t’ai prouvé mainte et mainte fois que je ne
voulais que ton bien. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus. Tout ne
dépend plus que de toi. »
SILENCE dans la pièce...19h10...Parker tourne en rond mais ne dis
rien...Puis elle s’approche de Jarod, lui prend les mains, et lui...fout
dans le coupe papier...nannn, je plaisante, elle lui enlève les menottes
[ « Ooohh... »désolation des lecteurs. NDR: Tout à fait d’acc avec
vous!!].
« Vas y.. »
« Tu fais le bon choix. »
«De toute manière, ça n’a pas d’importance. »
« Pardon... »
« Une fois, les réponses trouvées ou non. Pour toi cela changera
évidemment. Pour moi, à part le désir de vengeance qui disparaîtra, je
ne vois pas ce qui changera. Je n’ai pas de familles, pas de but..[NDR:
MP fait la Zoey là...ça va pas...on réoriente le scénario...] Tu as
tout à gagner. Pas moi. »
« Il est toujours temps de fonder une famille, ta famille. C’est
ce que moi, je ferais. Une fois que ce sera fini, ce ne sera pas la fin
mais le début. Je vois cela comme une renaissance. Toutes ces choses qui
ont peu d’importance aux yeux du monde ou qui semble banales : passer
des moments en famille, les disputes, vivre sans se soucier du reste du
monde, tu les verras avec d’autres yeux. Tu savoureras ces moments. Et
puis tu ne seras pas seule...Tu n’es pas seule...Il y Broots, Sydney,
Ethan, ton petit frère...Moi. »
« Je vois d’ici les réunions de familles le dimanche. Merci
quel soulagement! ( Inutile de préciser que le ton de la phrase était
ironique... ) »
« Arrête de prendre cet air méprisant. Tu en as envie autant que
j’en ai envie. [NDR: Pris hors du contexte cette phrase
serait...serait...ouais ben voilà quoi elle serait...lol]. Une vie
normale... et je... »
(Jarod s’arrête, il vient d’entendre des portes claquer...Des
gens montent, il regarde par la fenêtre : des nettoyeurs. [NDR: Et oui:
on discute, on discute et on oublie Lyle!!! Y’en a qui oublient jamais
Lyle...Deux spécialement..] Jarod n’a pas le temps de s’enfuir et
Lyle défonce, euh plutôt, un suppôt de Lyle défonce la porte et
attrape Jarod.)
Parker: « Désolé ».
22h53: Le temps a passé [ et puis il me reste plus beaucoup de
crédits sur la page surtout]...Jarod est emmené dans la voiture à
côté de Parker...En route vers le Centre...C’est une limousine et ils
sont tous seuls derrière ils peuvent donc parler tranquillement [ Et ça
m’arrange pour le besoins du scénario...]...Pendant une heure une
atmosphère lourde règne entre MP et Jarod.[23h56]...Puis Jarod se
décide à parler..
« Parker, ce n’est pas trop tard pour changer de camp... »
(Parker a pas la forme et ne semble pas dans son assiette.)
« C’est fini Jarod...La chasse est terminée. »
« La chasse était terminée avant que Lyle ne me rattrape. Elle s’est
terminée quand tu m’as détaché. »
« Cela ne change rien. »
« Au contraire ça change tout. [23h58]...Si tu décides de ne plus leur
faire confiance et de dénouer tous leurs horribles desseins, tu seras
aussi efficace que je ne l’étais. Tu as un don toi aussi. Empêche les
d’enlever d’autres enfants, empêche les de faire accroître la
puissance du Centre et tu verras que ce que je t’ai promis tout à
l’heure n’est pas impossible.[23h59 et 14 secondes...] »
« Je ne pourrais jamais faire ça toute seule. »
« Tu n’es pas seule, il y a Sydney et Broots qui seront là sans
compter Ethan [23h59 et 38 secondes...] et tu pourras compter sur moi,
dehors ou dedans prisonnier ou libre, je serais toujours à tes côtés.
»
« Pourquoi fais tu ça pour moi? » [23h59 et 49 secondes...]
« Parce que je sais que je peux avoir confiance en toi, et que je tiens
à toi beaucoup plus que tu ne l’imagines. » [23h59 et 55 secondes]
Jarod se penche, Mlle Parker aussi [4] Ils se rapprochent.[3] Se regardent
droit dans les yeux [2]. Ils sont très très près[1] Leurs lèvres se
touchent.[0].
Retour dans le temps. "
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Deuxième
Partie
10h03
: Elle descend de la limousine que le Centre lui a cédé, malgré les
recommandations peu sympathiques de Mr Raines. Parker se souvient encore
de l'odeur de cigarette qui émanait de l'haleine du chauve.
"Attrapez Jarod". Elle pousse un long soupir en se remémorant
ce passage, et s'avance lentement vers un taxi, songeant qu'arriver en
limousine noire, vitres teintées n'est pas le meilleur moyen pour passer
inaperçue…
Chauffeur
: J'vous emmène où ?
MP
: Dirty Tr—
Chauffeur
: Quoi ?
MP
: Rien, une impression de déjà vu…
Chauffeur
: Oh ça m'arrive souvent ça, surtout lorsque je me lève trop vite, et
mon fiston adoré aussi. Chais po, ça doit être un truc de
famille…J'vous parle même pas d--
MP
: Vous avez raison, ne m'en parlez pas. Dirty Trick Motel.
Elle
attrape une cigarette de sa poche et s'apprête à l'allumer…
Chauffeur
: On fume pas dans mon taxi.
MP
: Vous le faites, vous.
Chauffeur
: Oui, mais c'est justement MON taxi.
MP,
rangeant sa cigarette et marmonnant : Ca commence bien…
Quelques
minutes plus tard…
Chauffeur
: Z'êtes arrivées. Ca fera 70 dollars.
MP
: COMBIEN ???
Chauffeur
: 70.
MP
: Pour 4 bornes ???
Chauffeur
: Les temps sont durs.
MP
: Et beh heureusement que je bosse pour le Centre…
Chauffeur
: Vous êtes la femme de Jarod ?!
MP
: Heuuuu…Oui.
Chauffeur
: Oh, pour vous, ce sera gratuit alors !
MP
: Vous connaissez Jarod ?
Chauffeur
: Il m'a rendu un immense service…
MP,
avec un sourire faux cul, qui dévoile toutes ses dents, enfin vous voyez
: C'est tout mon Jay, ça !
Chauffeur
: Il m'a dit de vous dire qu'il avait réservé la chambre 50.
MP
: La 50…Très bien. Merci.
Chauffeur
: J'vous en prie, Albertine !
MP
: Pardon ? Vous m'avez appelé comment ?
Chauffeur
: Bah, Albertine.
MP
: Jarod. Mon vieux, tu me le paieras.
Chauffeur
: Bonne journée !
MP
: Ca risque, oui…
Elle
descend du taxi et s'avance vers le motel. Elle entre et va directement à
la chambre 50. Arme à la main, elle enfonce la porte et trouve Jarod,
tranquillement installé à son bureau, PEZ à la main droite, canette de
Coca à la gauche. Un DSA est en route, plus précisément celui de la
rencontre Miss Parker/J2.
Jarod
: Ah, je t'attendais…Albertine.
MP
: Très drôle.
Jarod
: Tu veux un coca ? J'ai piraté un site aujourd'hui et j'ai récupéré
les nouveaux films, ils sont excellents ! J'en apprécie un surtout, que
j'arrête pas de me repasser en boucle…
Il
tourne la valise et la scène défile devant les yeux de MP.
MP
: Qu'est ce que tu veux Jarod ? Tu crois que je vais tranquillement
regarder ce DSA ?
Jarod
: Oh s'il ne te plait pas, j'en ai d'autres, plus anciens…
Il
retire le DSA et en insère un autre…De Catherine, face à sa fille…
Catherine
: Ecoute moi bien chérie, tu ne dois pas aller voir Jarod jusqu'à demain
soir, d'accord ?
MP
: Pourquoi ?
Catherine
: Ne le fais pas, c'est tout. D'accord ?
La
petite Parker fait un signe de la tête avant que l'image ne se brouille.
MP
: Je ne m'en souviens pas…
Jarod
: C'est pas le genre de souvenirs que tu as du juger important !
MP
: Quelle date ?
Jarod
: Un mois avant sa prétendue mort.
MP
: Et qu'est ce que ce DSA a d'important ?
Jarod
: Tu n'as pas envie de savoir pourquoi elle refusait que tu viennes me
voir pendant 24 heures ?
MP
: Justement, non.
Jarod
: Parker, je sais que tu as envie de savoir quels étaient tous ses
projets !
MP
: Tu ne sais rien.
Jarod
: Plus que tu ne le crois…
MP
: Ca veut dire quoi, ça ?
Mais
ils sont interrompus par l'arrivée de Lyle.
Lyle
: Tu croyais pas que j'allais te laisser te débrouiller toute seule,
p'tite sœur ?
MP
: Tu m'as suivie ???
Lyle
: Le mot est bien grand mais…oui, on peut dire ça…JAROD !!!!
MP
: Trop tard, le petit génie s'est enfui par la fenêtre…
Lyle
: A quoi tu joues ??
Et
il repart en courant dans le sens inverse…Le rideau se met à bouger et
Jarod en sort…
MP
: Bonne planque pour un gars qui a jamais joué à cache-cache.
Jarod
: A quoi ?
MP
: Tu comptes, j'me cache, et puis je dois te retrouver, tu sais…
Devant
l'air ahuri de Jarod…
MP
: Laisse tomber.
Jarod
: Je disais avant que ton cannibale de frère n'arrive…
MP
: Jarod, je m'en tape comme tu peux pas l'imaginer que tu me connaisses
comme tu le dis, tout ce que je veux, c'est savoir ce que tu sais à
propos de ma mère, et ensuite je te ramène dans ta chambre.
Jarod
: Dans ma cage, tu veux dire.
MP
: Comme tu veux.
Jarod
: Quel intérêt j'ai à te dire ce que je sais ?
MP
relève son arme.
MP
: Crois moi, tu as intérêt.
Jarod
: Parker, écoute moi. Je n'en connais que peu, mais à deux, on peut en
apprendre beaucoup plus !
Ils
s'arrêtent tous les deux.
Jarod
& MP : Quoi ?…Rien.
MP
: Laisse moi deviner. "Toi à l'intérieur, moi à l'extérieur, on
apprendra beaucoup de choses."
Jarod
: Heuuuu…Gagné.
MP
: Tu devrais renouveler ton stock de bonnes raisons !
Jarod
: Y'a des stocks de bonnes raisons ?
MP
: A Auchan, à coté des dentiers pour bébés.
Jarod
: Ah, j'irais faire un tour à l'occasion.
MP
: Tu pourras m'en prendre 2 ?
Jarod
: Ouais, pas de problèmes !
MP
: Merci.
Jarod
: Voilà.
MP
: Ouais.
Jarod
: On en était où ?
MP
: Les bonnes raisons.
Jarod
: Et avant ?
MP
: Le "combattons ensemble contre le Centre" ?
Jarod
: Ah oui voilà ! *Il reprend son air grave* Parker. Combattons ensemble
contre le Centre.
Soudain,
Lyle entre à nouveau. Jarod se cache rapidement derrière le rideau, quel
rapide !
Lyle,
tout essouflé : Pffffffff….Il était…pffffffff…nulle part…pffffffffff…
personne l'a vu…pffffffff…
MP
: Tu veux le bouteille de rechange du vieux chauve crapuleux ??
Lyle
: Non merci…pfffffff…ça ira sans…pfffffff…
MP
: Tu es allé voir dans les toilettes pour femmes ?
Lyle
: Hein ?
MP
: C'est un vrai p'tit vicieux, le Jarod, il en a pas beaucoup profité
pendant ses 30 premières années. Y faut bien qu'y se rattrape !
Lyle
: Pourtant…pfffffff…on m'a raconté…pfffffffff…que toi et lui…
Mais
devant le regard noir de MP, il s'arrête.
Lyle
: J'y vais.
Et
il repart. Jarod sort de sa cachette.
Jarod
: "Un vrai p'tit vicieux", mmh ?
MP
: Oh oui, tu as raison, j'aurais dû lui dire que tu te cachais derrière
un rideau rose bonbon, excuse-moi. Si tu veux je vais récupérer ma
boulette ?
Jarod
: Chuis écroulé là. Je t'assure. C'est un rire intérieur, c'est tout.
MP
: Bon, on va tourner autour du pot pendant 30 ans…
Jarod
: T'as raison, ça ferait long, disons 29 ?
MP
: Grrrrrrr.
Jarod
: D'solé.
MP
: Qu'est ce que tu sais sur ma mère ?
Jarod
: Juste qu'elle était très amie avec Sydney.
MP
: Non ?? Sans blague ???
Jarod
: Très très très très très amie.
MP
: C'est à dire ?
Jarod
: Ils étaient amants.
MP
: Qu, qu, qu, qu, quoi ???
Jarod
: Tu veux que je te fasse un dessin ?
MP
: NON !!!!!!! PAS DE DESSIN !!!!!! Mon imagination est débordante, et ça
me dérange assez comme ça ! Cette image de ma mère et de Sydney au
pieu…Seigneur !
Jarod
: Ouais, je sais.
Mais
là, Lyle revient (Bah oui, le temps passe, le temps passe, et on
l'oublie…Encore !) et Jarod n'a pas le temps de se cacher…
Lyle
: JAROD !!!…pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff…Ca
fatigue de crier…
Jarod
: Oops.
MP
: You did it again ?
Jarod
: Je crois pas que l'humour soit à sa place là…
Lyle
: Je ne crois…pffffffffffffff…pas non plus.
Il
pointe son arme sur Jarod.
Lyle
: On retourne à la maison, Jarod…pfffffffffffffff…Et toi, Parker,
qu'est ce que tu foutais ???
MP
: On se f'sait une p'tite causette, pour passer le temps…
Lyle
: Oui bon bref…pffffffffffff…Je disais…pffffffff…On retourne à la
maison, Jarod…pfffffffffff…
MP
: T'es sûr de pas vouloir un peu d'Oxygène ?
Lyle
: Certain.
Jarod
: Lyle, je…
Lyle
: Ta ta ta !!! Pas de commentaires !!!
MP
: Ah t'as repris ton souffle ?
Lyle
: Ouais, la rédactrice en avait marre d'écrire des "…pfffffffffffffffff…"
MP
: Elle devrait aussi en avoir marre de toi, tout court.
Rédactrice
: Très juste.
Et
la rédactrice qui en a marre de Lyle le vire…En fait, je crois surtout
qu'elle est très shippeuse.
MP
: Bon, maintenant qu'on est seuls …Jarod : C'est le mot
shippeuse qui te met dans cet état ?
MP : Pas toi ?
Jarod : Si…
Ils s'approchent l'un de l'autre…Leurs lèvres se
rapprochent…Elles se touchent…Leurs langues se mélangent…Quand…
Broots : Miss Parker !! J'ai retrouvé Jar—Oops.
MP se décolle rapidement de Jarod.
MP : Moi aussi.
Broots : Oui, je vois ça.
Arrive alors Sydney…Béret sur la tête, sourire béa aux
lèvres, comme à son habitude.
Sydney : Miss Parker. Jarod.
MP : Mais c'est une vraie réunion, ici !
Jarod : On dirait.
Broots : Lorsque je suis arrivé, ils s'embrassaient…
MP : Vous n'avez qu'à le crier avec un mégaphone sur le toit du
Centre, pendant que vous y êtes !
Broots : Bonne idée !!! Comme ça, je serais plus sous votre
froideur à longueur de temps !!!
MP : Ben voyons, vous voulez vous faire passer pour le bouc
émissaire du Centre maintenant ??
Broots : Je suis pas celui du Centre, je suis le vôtre !
MP : Mais bien sûr, et la marmotte, elle met le chocolat…
Broots : Dans l'papier d'alu, je sais, je suis pas si crétin que
vous le pensez…
MP : On dirait pas ! Apparemment, vos cheveux ont poussés à
l'envers et compriment le cerveau !
Broots : Ooooooooh de la froideur, pour changer !
MP : Mais j'm'en tape de ce que vous pensez ! Je suis ce que je
suis, si ça vous plaît pas, vous n'avez qu'à demander à aller sous les
ordres de Raines !
Broots : Ce s'rait bien, ce type dégage plus de chaleur que vous !
MP : OOOOOOOOOOOOooooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooh
!!!!!!!!!! Ca, vous m'le payerais !
Broots : Vous croyez être la superwomen qui fait peur à tout le
monde, mais vous vous foutez le doigt dans l'œil jusqu'à la rotule !
Tout ce que vous êtes devenue, c'est grâce au pistonnage de votre Popa
adoptif !
MP : Et vous alors ?? Vous avez vu votre job au Centre ? Tout ce
que vous faîtes, c'est me ralentir ! Vous êtes même pas capable de
dévier les brouillages
de Jarod !
Pendant ce temps, Sydney et Jarod sont allés boire un café dans
la pièce d'à coté…
Jarod : Ca va durer longtemps ?
Sydney : Je ne sais pas Jarod, la jalousie est indéfinissable. En
densité, comme en temps. Jarod, en souriant : Refuge.
Sydney : Tu es amoureux ?
Jarod : Je connais Parker depuis toujours, c'est la personne que je
connais le mieux. Avec vous. Elle est une partie de moi. Elle est
si…douce.
MP, venant de l'autre pièce : MAIS J'VOUS EMMERDE ESPECE DE GROS
CON !!!!!
Jarod : Oui, enfin parfois.
Du côté de Broots et MP…
Broots : C'est ça Miss Je-Sais-Tout !!! Débrouillez vous toute
seule, comme une grande !
Et il part en claquant la porte. Sydney et Jarod revienne.
MP : Non mais il se prend pour le chef, ce type !
Sydney : Il s'excusera plus tard…Dans quelques secondes. C'est
Broots.
MP : Il est bien là le problème, il est Broots !
Jarod : Parker…
MP : Non mais c'est vrai quoi ! Oui, il est gentil, oui, il a une
fille adorable, oui, c'est un très bon père mais…
Sydney : Mais…?
MP : Heuuuu…Oui, bon d'accord.
On frappe à la porte.
MP
: Quoi ?
Broots
: Mi, mi, mi, mi, Miss Parker…Je suis désolé. Je ne pensais
pas.
MP : On en parlera un peu plus tard, mmh ?
Broots : Grmlgmlrmgrl. D'accord.
MP : Sydney…
Sydney : Oh! Bien sûr!
Et Sydney sort avec Broots…
Jarod : On en étaient où ?
MP, souriant : T'as pas plus gnian gnian comme phrase ?
Jarod : J'en achèterais un sac, à Auchan.
MP : Tu m'en prends un ?
Jarod : Promis.
Ils se rapprochent et s'embrasse longuement…Jusqu'à ce que les
12 coups de minuit résonnent…
Retour dans le temps." |
Troisième
Partie
05h17mn,
le téléphone sonne…
Dans
un soupir traînant, elle décroche…
MP
: What ?
Interlocuteur
: Miss Parker, c’est Broots, je suis désolé de vous réveiller, mais
je viens de parler à mon ami de la technologie de filature, vous savez,
le cul-de-jatte qui à perdu un œil en….
MP
: venant au fait Brrrroots…..
Broots
: Nous avons retrouvez sa trace !!!
MP
: la trace de qui ? soyez plus explicite, il n’est que cinq heures du
matin….
Broots
: la trace de Jarod ! Nous l’avons localisé, il est à Las Vegas, dans
un motel….heu…le « Dirty Trick Motel » il me semble…
MP
: Qu’on prépare le jet Broots, je veux partir dès que possible…
07h38mn,
le jet décolle, direction Las Vegas…
Pour
une fois, Miss Parker a décidé de partir seule, pas de Sydney ni de
Broots, et encore moins de Lyle, cette fois elle attraperait Jarod, mais
à sa façon !
09h45,
Miss Parker descend de l’avion et pose son premier talon sur le sol végasien…
Elle
hèle un taxi, lequel s’arrête devant elle, et s’engouffre à l’intérieur.
Taximan,
regardant les jambes de MP dans le rétroviseur : je vous dépose où,
jolie madame…
MP
, s’apercevant du regard sur son anatomie : Occupez-vous de votre pare
brise….., « Dirty Trick Motel ».
Taximan
: Vous devriez changer de fréquentation, c’est pas très recommandé
pour une jeune dame comme vous…
MP
: bon, écoutez, le jour où j’aurai besoin d’un conseil pour conduire
un taxi, je vous demanderai votre avis, en attendant, bouclez-là !
Taximan
: Oooh, on est dans sa mauvaise période du mois, je vois…
MP
: Vous voyez rien du tout, conducteur de voitures à pédales, une réflexion
de plus et je fais de votre taxi une passoire.
10h02mn,
après une promenade en taxi des plus exaspérantes, MP arrive devant le
Dirty Trick Motel…C’est un motel plutôt banal mais sûrement d’un
goût douteux, l’enseigne clignotante rose fluo, n’inspirant rien de
très luxueux.
L’air
dépité, MP pousse la porte. Elle arrive devant un petit bureau,
l’accueil sûrement, elle appuie sur la sonnette…Un vieux réceptionniste
bedonnant se présente alors devant elle.
Réceptionniste
: Oui, que puis-je f….Oh, Miss Parker, je ne vous avais pas reconnu !
MP,
un petit sourire en coin : vous connaissez Jarod je présume…
Réceptionniste
: Oui, il était femme de chambre…
MP
: Femme de chambre ! Décidément tu nous aura tout fait Jarod !
Réceptionniste
: Il vous a réservé une chambre d’ailleurs…
MP
: la 81 ?!
Réceptionniste
: Ha non, la 69, pourquoi ?
MP
: Non, pour rien…
MP
prend la clé, et s’avance vers l’ascenseur quand, lui écrasant
lourdement le pied, une vieille aveugle lui coupe la route…
MP,
doucement : putain d’aveugle…
Mais,
la vieille n’a pas fait deux pas de plus qu’elle se prend les pieds
dans les bagages de MP et s’affale de tout son long !
MP,
pensant : Bien fait !
MP,
arrive devant la chambre 69, elle glisse la clé dans la serrure, tourne
lentement la poignée, et pousse la porte….
A
l’intérieur, l’obscurité enveloppe chaque recoin, chaque contour,
les ombres sont reines…
Un
léger courant d’air vient lui caresser le visage, elle frissonne…
La
fenêtre est ouverte, le rideau flotte dans la pénombre, emporté par la
brise légère de février.
Laissant
la pièce plongée dans son antre de silhouettes, MP s’assoit sur le
canapé. Les yeux dans le vide, elle semble fatiguée, exténuée par
cette traque incessante qui ne pouvait que l’attirer vers une affliction
profonde et faire d’elle une femme taciturne…Pourquoi donc,
continuait-elle à servir les lubies perfides du centre, au détriment de
ses propres chimères…Elle voudrait rêver, elle voudrait aimer, elle
voudrait que le bonheur sorte enfin de sa torpeur et vienne bercer son
quotidien devenu trop morose…Parfois la mort serait plus douce…
Pendant
ce temps, derrière une autre porte…
Allongé
sur un lit, éclairé par quelques bougies, les yeux fermés, Jarod se
prend à rêver à une vie empreinte de quiétude et de banalités….Pourquoi
lui ? Pourquoi est-il poursuivi, désiré comme un pompon de foire….Oui,
c’est ça, il est comme un pompon, inlassablement accroché au bout du
fil de son existence, allant de droite à gauche, porté au gré des
vicissitudes d’un manège de cupidité, de frénésie, de cruauté…Il
n’a pourtant rien fait pour mériter cela…mais le sort en a voulu
autrement…Et puis, il y a cette solitude lancinante qui commence à le
torturer au plus profond de son âme...Surtout qu’à ses yeux, l’amour
a déjà un visage, un sourire, cet amour qui est si près mais pourtant
bien inaccessible…Comme une fatalité qui s’abat sur vous et vous
pourrit chaque jour jusqu'à vous détruire entièrement, lentement qui rôde
et corrode votre cœur jusqu’à l’atrophie irrémédiable.
Jarod,
ouvre les yeux, il regarde son portable, posé sur la table de chevet, près
de cette chandelle qui danse paisiblement, laissant s’évader quelques
volutes légères et parfumées…
Il
sait qu’il n’a qu’à tendre la main, il sait qu’elle est aussi
seule que lui, aussi blessée, esclave de son enfance avortée, un pantin
malmené qui ne rêve que de briser ses chaînes pour enfin savourer les délices
de la liberté. Il fixe son portable, brûlant son regard dans cette
chandelle qui le nargue…
Dans
la chambre 69, quelques minutes plus tard…
MP
est appuyée contre la vitre, noyée dans une mer d’étoiles, perdue
dans les ténèbres célestes…Soudain, sa rêverie est assassinée par
une sonnerie qu’elle ne connaît que trop…Elle ne veut pas répondre,
à quoi bon entendre Broots vous parler de ses relations plus que
saugrenues, tout droit sorties d’un mauvais roman, ou Sydney vous faire
une pseudo-thérapie sur la vie et ses mystères, ou encore Lyle, râlant
de ne pas avoir été prévenu de cette traque soudaine….Elle n’en a
ni l’envie, ni le courage…mais, voyant que le téléphone ne se résigne
pas à se taire, elle décroche…
MP,
la voix lassée : What ?!
Interlocuteur
: j’ai cru que tu ne décrocherais jamais…
MP
: Jarod…j’aurai dû m’en douter…que veux-tu, pourquoi m’avoir
emmenée ici ?
JAROD
: Je sens un peu de fatigue dans ta voix…l’hôtel ne te plaît pas
peut-être ? tu n’aimes pas cette tapisserie rose, assortie à la
moquette ? on se croirait dans un bonbon géant…
MP
: je n’ai pas envie de m’amuser Jarod, je suis éreintée de devoir te
courir après sans cesse, j’ai envie que ça s’arrête…
JAROD
: il ne tient qu’à toi d’en décider…
MP
: tu sais bien que non Jarod…
JAROD
: En es-tu bien certaine ? Moi je crois que non, parfois il faut juste
faire un pas ou deux en avant pour trouver ce que l’on cherche…peut-être
te suffit-il de faire ce pas Miss Parker…
Méditant
quelques secondes, MP entend dans le combiné une voix lointaine annonçant
: « service d’étage »….
MP,
souriant : C’est une moralité de conte de fées ça, Jarod, ma vie est
beaucoup plus compliquée que cela, et tu le sais bien…
Elle
raccroche et garde un moment son téléphone dans sa main, se disant que
Jarod n’avait peut-être pas tout à fait tort…
A
cet instant, quelqu’un frappe à la porte…
MP
: what ?!
-
« service d’étage… »
Comprenant
de suite que Jarod se trouve dans le même hôtel qu’elle, MP ouvre
brusquement la porte…
MP
: j’ai besoin de rien, merci…Dites-moi, vous n’avez pas vu un homme
d’environ trente-cinq, quarante ans, grand, brun, plutôt beau gosse, je
pense qu’il est à cet étage…en fait, c’est mon mari, je voudrais
lui faire une surprise…vous savez, c’est la Saint-Valentin
aujourd’hui…
Femme
du service d’étage : heu, si, juste au fond du couloir, chambre 80 et
quelque chose il me semble..
MP,
doucement : je te tiens Jarod…..
MP
traverse le couloir, croise un gars qui ressemble fort à Doc gynéco, ce
qui l’interpelle quelques peu….sûrement une impression de déjà-vu,
pense-t-elle, et arrive devant la chambre 81…
Persuadée
que Jarod se trouve derrière cette porte, elle ne frappe pas, tourne la
poignée et ouvre lentement…
A
l’intérieur, éclairée par quelques chandelles, la pièce se dessine
dans un clair-obscur romantique, sensuel.
Assis
sur un fauteuil, Jarod la fixe du regard…
JAROD
: je t’attendais Miss Parker.
MP
: j’aurai dû m’en doutais, c’était trop facile….Pourquoi faire
tout ça Jarod, j’avoue que je ne te suis pas ?
JAROD
: Parce que j’en ai assez, qu’on se courre après comme des gamins
dans une cours de récré…Ne me dis pas que c’est comme ça que tu
voyais ta vie…arpentant les routes sur la trace d’un innocent qui ne
cherche qu’un oasis de quiétude et un peu de bonheur…Où sont passées
tes utopies de petite fille fragile ?
MP
: Cela fait bien longtemps que le centre me les a volées…j’a passé
l’âge de croire aux contes pour enfants Jarod…
Jarod
se rapproche lentement de MP…
JAROD
: ce que je crois moi, c’est que tu as peur, tu as peur de te sentir
heureuse, pour toi, c’est un signe de faiblesse, mais tu te trompes…
MP
: Quoi que je fasse, je ne pourrai jamais aspirer à ce bonheur, Jarod…
Jarod,
la regarde dans les yeux, il aime tellement ce regard clair et pourtant si
sombre, si triste…il pourrait rester des heures, abreuvé par cet océan
mystérieux…
JAROD
: tout le monde à droit au bonheur, il faut juste savoir le saisir quand
il se présente…
MP
et Jarod plongent leurs regards l’un dans l’autre, la même lueur, la
même passion, le même désir. Lentement , ils se rapprochent, enfin
seuls au monde, retrouvant la candeur qui les animées lorsqu’ils étaient
encore les enfants du centre.
Mais,
à cet instant, crissement de pneus, Jarod ne connaît que trop ce bruit,
le centre n’est plus très loin…
Il
se lève et regarde par la fenêtre. La portière d’une limousine
s’ouvre…Raines, Lyle et Mr Parker en sortent…
JAROD
: Ta famille est là…Qu’est-ce que tu vas faire ? me livrer ou me
suivre ?
MP
: ni l’un ni l’autre, je vais rester là et tu vas t’en
aller…seul…Tu sais que je ne peux pas venir…c’est moi qui chasse,
je ne veux pas devenir une proie…Vas-t’en Jarod, laisse-moi et pars,
oublie-moi une fois pour toutes, nos destins ne sont pas liés et ils ne
le seront jamais…
En
prononçant ces mots, une larme perle sur sa joue…
JAROD
: si c’est ce que tu penses…
Et,
l’âme en peine et les yeux scintillants, Jarod sort par la fenêtre…
Quelques
secondes plus tard, Lyle, Raines et DP arrivent…
Lyle
: Hey, Sis, tu fais bande à part ?
MP
: Je n’ai pas eu le temps de vous prévenir, il fallait que je parte le
plus vite possible, si je voulais avoir une chance de coincer Jarod…
Lyle
: apparemment, cela n’a pas servi à grand chose, je ne vois aucune
trace du petit génie…la prochaine fois, tiens moi au courant !
Raines
: envoyez quand même quelques sweepers inspecter les alentours…On sait
jamais…
DP
: Angel, viens, nous rentrons au centre.
MP
: non, je rentrerai seule, j’ai encore quelques affaires à ramasser…
DP,
crispé du visage : Comme tu veux….tu es sûre que tout va bien ?
MP
: Oui, juste le petit coup de blues qu’ont tous les célibataires à la
Saint-Valentin !
DP,
l’embrassant : Ne tarde pas trop…Angel…
Sur
ce , Lyle, DP et Raines sortent de la pièce…laissant MP à sa peine, à
sa solitude…
Quelques
heures plus tard, plongée dans l’obscurité, MP est toujours chambre
81…le cœur noyé dans un océan de larmes amères…Pourquoi n’était-elle
pas partie avec lui ? Au fond d’elle, elle savait que ce n’était
qu’une rêverie absconse, un fantasme d’adolescente…ce qui l’a
fait sourire…elle, si dure qui se mettait à espérer comme une gamine
près d’un téléphone.
Un
courant d’air vient alors caresser sa joue, semblable à celui qu’elle
avait ressenti le matin même dans la chambre 69…la fenêtre doit être
ouverte pense-t-elle, elle se retourne…et aperçoit une silhouette,
derrière les vagues du rideau transparent…Ce n’est qu’une
silhouette, mais elle la connaît si bien qu’elle la reconnaîtrait
entre mille…
JAROD
: j’étais sûr de te trouver encore ici…
MP
: Pourquoi es-tu revenu Jarod ?
JAROD
: Tu le sais très bien…
Il
s’avance vers elle, le cœur à deux doigts d’exploser…
MP
: Jarod, je t’ai dis de partir, je ne pourrais jamais t’apporter ce
que tu recherches.
JAROD
: je te connais par cœur, je sais ce que tu penses, je sais ce que tu
veux, je sais que tu n’es pas celle que tu prétends être...
MP
: Non, Jarod, tu ne sais rien...
Il
est tout près d’elle, il se perd à nouveau dans son regard d’étoiles...
JAROD
: vient avec moi Parker...Une vie se construit à deux...
Elle
le regarde, sa peau frissonne, ses jambes s’engourdissent, sa vue se
brouille.
Il
la frôle, sans rien dire, leurs yeux font la conversation à eux seuls.
Leur
respiration s’accélère, leurs mains tremblent. Ils se rapprochent
doucement l’un de l’autre.
MP
: Jarod....
JAROD
: chut, ne dis rien...
Leurs
bouches se frôlent, se touchent, leurs langues s’amalgament tendrement.
Peu
à peu, le désir les enveloppe, ils se sentent enfin libre, enfin
heureux, enfin seuls.
Jarod,
pose ses mains sur les joues de MP, puis les fait lentement glisser contre
son cou, son dos, jusqu’au creux de ses reins.
MP
commence à déboutonner la chemise de Jarod, la lui enlève et pose ses
mains contre son torse. Il a la peau chaude, douce... Elle sent sa
respiration dans son oreille, dans son cou, sur son épaule...Il commence
à l’effeuiller comme une rose...ils se serrent l’un contre l’autre,
sensuellement, passionnément...
MP enfonce doucement ses ongles dans le dos de Jarod.
Jarod caresse la peau brûlante de MP.
Ils s’embrassent, ils se désirent...
Il la prend dans ses bras et la dépose sur le lit...
Ils ne peuvent se séparer, aimantés par la passion dévorante qui
les abritent depuis tant d’années...
Leur corps se touchent, leur peau se colle dans une même sueur, il
frémissent, ils frissonnent, ils transpirent, ils s’aiment...
Retour dans le temps... " |
"Quatrième
Partie"
5h15
Blue Cove. Superbe propriété de Parker.
Le
téléphone sonne. Evidemment à cette heure-là elle dort. Elle se lève
pour décrocher, au passage se cogne sur la commode, ce qui la fait répondre
d’une façon très désagréable, comme d’habitude en fait.
Parker
: quoi ? Il est 5h15 du mat alors j’espère que l’abruti qui
m’appelle a une sacrée bonne raison pour le faire !!
Broots
: c’est moi l’abruti…
Parker
: je m’en doutais à vrai dire. Alors, vous avez fait un cauchemar ?
Vous voulez que je vienne vous border, vous rassurer ? C’est encore ce rêve
avec Raines ? (nous n’aurons pas plus de détails à ce sujet)
Broots
: ah oui c’est pas de refus…euh je voulais dire non, non c’est pas
ça…
Parker
: alors quoi nom de Dieu ?
Broots
: on a retrouvé la trace de Jarod !!
Parker
: mais il fallait le dire avant pauvre clown !!! Alors où est-il ?
Broots
: Las Vegas, « Dirty Trick motel ».
Parker:
très bien, faites préparer le jet, dans 45 minutes je suis là.
Broots
: ok, je vous attends.
Parker
: vous pouvez vous rendormir, je n’ai pas besoin de vous…
Broots
: mais…mais…Melle Parker, vous êtes sûre que… ?
Parker
ne lui laisse pas le temps de réagir, elle a déjà raccroché…tut tut
tut tuut…C’est ça les femmes actives de nos jours…
La
narratrice vous passe le résumé d’un vol plus qu’ennuyeux…sachez
seulement que « grâce » à Parker, une hôtesse à décider de changer
de métier, une banale histoire de pénurie de cacahuètes ayant tourné
au drame…
9h43,
Parker descend de l’avion, elle est « légèrement » sur les nerfs.
Elle se dirige avec assurance vers un taxi dont le chauffeur la regarde
arriver dans son rétro…Il met le plan de drague en action…Le pauvre,
il ne sait pas à qui il a à faire.
Parker
: Dirty Trick motel et que ça saute !!!
Taximan
: j’ai bien envie de vous répondre par un p’tit jeu de mot mais ça
serait pas correct envers une jolie jeune femme comme vous…
MP
: alors gardez-vous bien de le faire et contentez-vous de me conduire là-bas,
faites votre boulot, rien d’autre…Vous êtes chauffeur pas comique !!
Taximan
: ok, j’voulais juste vous mettre en garde mais si vous allez là-bas,
c’est qu’on vous y attend…C’est pas le genre d’endroit…
MP
: …à fréquenter pour quelqu’un comme moi, je sais déjà tout ça,
merci !
Taximan
: trop fort, vous avez dit exactement ce que j’allais dire !!!
MP
: je sens que je vais vous flinguer les quatre pneus en descendant !!!
Taximan
: bah y a pas intérêt parce que sinon je vais devoir porter plainte
contre vous et franchement ça m’briserait le cœur…
MP
: alors la ferme et roule !!!
Taximan
: ok ma poule, je roule…J’fais qu’ça de rouler…Faudrait que je
prenne ma retraite un de ces jours parce que je passe trop peu de temps
avec…
MP
: …votre femme et votre fils, je sais !!
Taximan
: vous avez enquêté sur moi ou quoi avant de monter dans mon taxi ?
MP
: irrécupérable ce mec…
Et
le trajet s’est poursuivi ainsi entre les blagues douteuses du taximan
et les répliques cinglantes de notre chère Miss Parker…
10h01,
Dirty Trick motel. L’endroit est plus que douteux…Parker lève les
yeux vers l’enseigne clignotante rose fluo, elle est à moitié décrochée,
un fil pend même dans le vide. Ne parlons pas de la peinture du bâtiment
qui s’effrite chaque jour un peu plus…
Elle
rentre dans le motel et d’instinct elle s’apprête à aller vers
l’ascenseur sauf qu’elle est interrompue aussitôt par le gérant du
motel…
Gérant
: excusez-moi, je peux vous aider ?
MP
: pas la peine, je sais où je dois aller…
Gérant
: oh je vois, vous êtes Parker, autant dire une habituée…ne prenez pas
l’ascenseur, il est en panne…
Curieusement,
elle ne réplique pas, elle semble plongée dans ses pensées, elle
effectue un simple hochement de tête puis va vers l’escalier.
Quelqu’un en descend, une pauvre vieille femme aveugle. Melle Parker
prend pitié d’elle et l’aide à descendre les dernières marches.
Femme
: merci mademoiselle, Dieu vous bénisse…
MP
: non, madame, Dieu vous bénisse vous et vous protège.
Femme
: c’est trop aimable.
MP
: bonne journée madame…
Femme
: vous aussi, et elle risque même d’être excellente…
MP
n’a pas le temps de lui répondre qu’elle s’est volatilisée…Bizarre
pour une femme censée être aveugle…
MP
réfléchit quelques instants puis elle reprend ses esprits et va droit à
la chambre 69.
Elle
entre mais la pièce est vide…Se serait-elle trompée ? Elle avait
pourtant le sentiment d’être déjà venue ici mais quand, comment, dans
quelles circonstances et surtout pourquoi ne se rappelait-elle de rien ?
Machinalement, elle se dirige vers la fenêtre, et elle se met à penser
à ce qui est arrivé au cours de ses dernières années dans sa
vie…Tant de rêves brisés, de cruelles déceptions, d’amères désillusions…Alors
qu’elle avait trouvé le bonheur avec Thomas, voilà que le destin
s’acharnait sur elle, lui ôtant la seule personne à qui elle tenait véritablement…L’homme
qui avait su lui redonner le sourire et offert une seconde chance de
recommencer sa vie à zéro avait été victime d’une horrible
machination visant à la ramener vers le Centre…Comment avait-elle pu
accepter cela ? N’était-elle pas en train de se mentir à elle-même en
refusant de voir la vérité en face ? Décidément, elle n’avait jamais
fait les bons choix dans sa vie…Il y avait toujours eu quelqu’un pour
influencer ses décisions et l’empêcher d’accomplir ce qu’elle
souhaitait vraiment faire. Mais comment se soustraire à l’emprise que
ces personnes avaient sur elle ? Où puiser la force et le courage de leur
faire face et de dire qu’elle en avait assez de tout ça ? Non, elle
avait déjà trop lutté…Et pourtant… Les personnes qui comptaient le
plus pour elles avaient sacrifié leur vie pour la sortir de cet
enfer…Ne pouvait-elle pas honorer leur mémoire en finissant ce qu’ils
avaient commencé à accomplir ? Si seulement…
Le
cheminement de sa pensée s’arrête soudain, stoppé par l’air d’une
musique provenant d’une chambre voisine…ou non, il semble que c’est
quelqu’un qui essaie de reproduire pathétiquement les paroles…
“Some
people call me the space cowboy, yeah,
Some
call me the gangster of love
Some
people call me Maurice, woo, woo…”
MP
se croit tombée dans un des ces mauvais films où rien de ce qui arrive
ne peut plus vous étonner tellement vous êtes blasés…
Mais
elle a bien envie d’aller dire au plouc de la chambre d’à côté de
baisser le son et d’arrêter de se prendre pour un chanteur parce que ça
n’est vraiment pas un métier pour lui !!
Qu’à
cela ne tienne, elle décide de ne pas y aller par quatre chemins, elle
enfonce la porte avec un bon coup de pied et se retrouve face à face avec
Jarod affublé d’un chapeau de cowboy, tranquillement assis dans un
fauteuil, sirotant un verre et n’attendant visiblement qu’une chose
depuis un bon moment déjà : que MP franchisse le seuil de la porte…
Que
la fête commence…
Narratrice
: excusez moi, je me suis laissée emportée dans le feu de l’action,
mais je m’ennuie tellement. Tout ça est bien trop…shipper pour moi…LOL
Enfin, refermons cette parenthèse et poursuivons.
Jarod
: enfin…j’ai cru que tu n’allais jamais franchir cette porte.
MP
: parce que tu m’attendais ?
Jarod
: évidemment…je ne chantais pas pour le plaisir, je le faisais pour que
tu réagisses…
MP
: là c’est sûr qu’avec ta voix mélodieuse qui m’envoûtait les
tympans, je ne pouvais que réagir !!
Jarod
: je suis doué pour presque tout sauf pour le chant…C’est bizarre,
non ?
MP
: Jarod, arrête tes plaisanteries, je te ramène au Centre…
Jarod
: non, je ne crois pas…
MP
: et tu peux me dire ce qui m’en empêcherait ?
Jarod
: au fond de toi je sais que tu connais la réponse…il ne tient qu’à
toi de changer le cours des choses.
MP
: voilà que tu recommences, toujours le même discours…
Jarod
: tiens, tu viens de faire remarquer un détail intéressant…
MP
: quoi ? que tu répètes toujours la même chose ? Je ne vois pas ce
qu’il y a de fabuleux là-dedans…
Jarod
: tu n’as donc rien remarqué, ce qui se passe depuis ce matin…
MP
: j’ai juste eu l’impression d’avoir déjà vécu quelques
situations mais à part ça, rien d’extraordinaire…pas de quoi grimper
aux murs…
Jarod
: hum, Parker, est-ce que ça serait une proposition ?
MP
: tu peux toujours rêver si ça t’amuses…
Jarod
: tu ne crois pas qu’il serait temps que tu oses affronter ta famille et
que tu leur dises en face que tu en as assez de cette vie ?
MP
: Jarod, arrête…je n’ai pas envie de t’écouter…
Jarod
: est-ce que la vérité est si dure que ça à entendre ? Tu as tellement
peur ? Je suis là, je peux t’aider à fuir cet enfer…
MP
: tu t’es toujours pris pour un justicier…une sorte de vengeur masqué…laisse
tomber la cape, Superman…qu’est-ce que ça t’apporte de vouloir
aider les autres ?
Jarod
: quand j’aide une personne, le simple fait de voir son visage
s’illuminer est pour moi le plus grand des bonheurs…Je suis heureux de
pouvoir apporter mon soutien aux gens qui en ont besoin…
MP
: mais toi, qui t’aide quand tu en as besoin, personne que je sache !!!
Jarod
: tu te trompes sur toute la ligne Parker…Tout le monde ne ressemble pas
aux personnes qui se trouvent au Centre…Si on sait regarder autour de
nous, il y a toujours quelqu’un pour vous aider…tend la main aux
autres et ils sauront t’aider à leur tour…
MP
: merveilleux…c’est à mettre dans les pages roses du dico en tant que
nouvelle citation prononcée par le Grand Jarod, génie du 21ème siècle
!!!
Jarod
s’approche d’elle, il lui prend la main.
Jarod
: il serait temps que tu baisses ta garde, et que tu ouvres enfin les yeux
sur ce qu’il y a en face de toi…
MP
: en face de moi je ne vois que toi (la narratrice est à ce moment précis
morte de rire mais elle ne sait même pas pourquoi LOL)
Jarod
: ferme les yeux…(la narratrice se tord de rire, bon il faut que je me
calme, inspiration, expiration)
MP
: et puis quoi encore ?
Jarod
: close your eyes, give me your hand, darling, do you feel my heart
beating ? Do you understand? Do you feel the same? Or am I only dreaming?
MP
: tu me fais quoi là ? Soirée karaoké ? La fureur ?
Jarod
: mais non (la narratrice est morte de rire quand elle écrit « mais non
», mystère…)
MP : alors quoi ?
Jarod : je te dis que je t’aime, et je te demande si tu ressens la même
chose que moi.
MP : oh ben ça y a pas de risque…tu es en plein dream là…
Jarod ne tient plus en place. (il va se jeter sur elle vous croyez ?)
Il s’approche tout près, tout près, oh y a vraiment pas plus près…Et…rien
du tout. Parce qu’on entend des pneus crisser à l’extérieur du motel
et que Jarod sait ce que ça signifie. Il se barre…euh pardon, il s’éclipse.
MP : Jarod !!! attend!!!
Mais Jarod est déjà loin…
Lyle arrive dans la chambre.
Lyle : où est-il ?
MP : comme d’habitude, envolé…
Lyle : tu l’as aperçu ?
MP réfléchit un instant avant de dire :
MP : tu crois que si j’avais pu le voir, je l’aurais laissé filer ?
Tu me prend pour une idiote ou quoi ?
Lyle : en tout cas, je connais sa prochaine mission…
MP : ah oui ?
Lyle désigne le chapeau resté sur le fauteuil : cowboy !!
MP : très drôle…
Lyle sort (je le vire, il m’énerve).
MP regarde autour d’elle et sent comme un grand vide…La solitude se
fait de plus en plus pesante. Elle aurait voulu savoir accepter les
avances de Jarod mais sans doute par fierté, elle l’a repoussé…Elle
murmure son nom sans s’en rendre compte : « Jarod… »
Comme par enchantement…
Jarod : oui ?
MP sursaute, elle le regarde mais croit être en plein dans un rêve.
Jarod : aurais-tu changé d’avis ? Serais-tu prête à me suivre ? A
tout quitter ?
MP s’approche de lui, le regarde intensément dans les yeux (whaaa,
ooops, sorry).
Jarod lui prend tendrement la main, elle ne le repousse pas cette
fois-ci…
MP : Jarod, je crois que…
Jarod : chut…
Il l’embrasse longuement, très longuement…(qui a demandé combien de
minutes ? LOL)
Il
arrête de l’embrasser…enfin il reprend plutôt son souffle lol
Jarod
: si tu veux partir avec moi, c’est maintenant ou jamais.
MP
: Jarod, c’est une décision trop difficile à prendre…Que vais-je
devenir si je quitte le Centre ? Que va-t-il advenir de nous ensuite ?
Jarod
: tu te poses trop de questions…Vis ta vie au jour le jour…Prend-la
comme elle vient et soit heureuse. Je t’aime et je crois que tu
m’aimes aussi…cela n’est-il pas suffisant ?
(la
narratrice qui est normalement anti-shippeuse commence sérieusement à en
avoir marre d’écrire des niaiseries pareilles, aussi va-t-elle abréger
sa souffrance LOL)
MP
: tu as raison je t’aime et ce depuis le 1er jour où je t’ai aperçu…J’ai
toujours su que nos destins étaient liés mais je ne voulais pas y
croire, je fermais les yeux…
Jarod
: enfin tu les ouvres et tu vois la vérité…Viens partons, nous
n’avons que trop tardé déjà…Il est temps de rattraper le temps
perdu…
MP
: j’irai où tu iras…(la la la…bon, d’accord je me tais…Pffff)
Ils
sortent. Mais où vont-ils donc ? Ils sont les seuls à connaître la réponse.
Mais sachez qu’on est à Las Vegas et que c’est la ville des amoureux
et d’après les statistiques…non pas de statistiques. C’est
anti-romantique et ça ne laisse aucune place à l’imprévu. Alors je
vous laisse aisément imaginer la fin de cette formidable histoire…
En
tout cas, inutile de vous dire que cette journée sans fin a pris…fin
car MP et Jarod avaient enfin (sans jeu de mot aucun LOL) accompli leur
destinée…ou plutôt celle que les shippeuses (dont une anti-shippeuse)
souhaitaient leur voir accomplir.
Maintenant
laissez-moi vous souhaiter à tous une très joyeuse Saint Valentin et aux
célibataires : puissiez vous trouver l’âme sœur et être heureux…LOL"
Voili
voilou... |